Plusieurs organismes qui viennent en aide aux victimes d'agressions sexuelles ont tenu une manifestation de mobilisation et de soutien à ces victimes, samedi.

La manifestation qui se voulait symbolique s'est déroulée devant le Palais de justice de Montréal, près du Vieux-Montréal.

Selon Sébastien Richard, président du CRIPHASE, le Centre ressources et d'intervention pour hommes abusés sexuellement dans leur enfance, les organisateurs avaient choisi cet endroit parce que le Palais de justice de Montréal est le lieu où les victimes doivent confronter leurs agresseurs.

M. Richard dit avoir l'impression que le débat public sur les agressions sexuelles ne se fait pas suffisamment au Québec, même si plusieurs personnalités sont «sorties du placard» récemment.

La journaliste Sue Montgomery et la présidente du Conseil du statut de la femme, Julie Miville-Dechêne, notamment, ont dévoilé qu'elles avaient été victimes d'agressions sexuelles dans leur jeunesse.

Selon Sébastien Richard, ces cas et celui de Nathalie Simard, il y a quelques années, incitent plusieurs victimes à sortir de l'ombre et à dénoncer leurs agresseurs, l'élément de honte étant évacué.

Il estime que «plus on en parle, plus les victimes réaliseront qu'elles ne sont pas seules».