Une femme du Québec, qui n'a pu être entendue devant un tribunal car elle portait un hijab, refuse d'accepter un montant de 47 000 $ ayant été récolté en son nom dans le cadre d'une campagne populaire de financement.

L'argent amassé en ligne devait permettre à Rania El-Alloul de se procurer une voiture.

L'initiative a été lancée à la suite de la décision d'une juge qui a refusé d'entendre sa cause en Cour du Québec à Montréal visant l'organisation ayant saisi son véhicule, la Société de l'assurance-automobile du Québec.

Mme El-Alloul a souligné qu'elle était reconnaissante pour le soutien financier lui ayant été offert mais qu'elle ne pouvait pas l'accepter. Elle a mentionné que les fonds devraient plutôt être utilisés pour offrir un coup de pouce à d'autres personnes dont les droits ont été brimés.

Malgré le refus de la principale intéressée, les organisateurs de la campagne de financement ont indiqué qu'ils espéraient qu'une partie de la somme pourrait tout de même revenir à la cause de Rania El-Alloul, qui a choisi de poursuivre sa bataille judiciaire par l'entremise du Conseil national des musulmans canadiens.

La juge Eliana Marengo lui avait dit que sa cause ne pouvait être entendue à moins qu'elle ne retire son hijab. Elle avait prétexté que le port de ce foulard était inapproprié dans une cour de justice.