Le djihadisme et le terrorisme islamique sont des « ennemis mortels » de la démocratie, a déclaré Philippe Couillard, vendredi, en commentant le voyage de six Québécois partis rejoindre des groupes en Syrie.

Le premier ministre s'est montré préoccupé que des Québécois aient pu quitter le pays pour rejoindre des combattants islamiques. À ses yeux, cet épisode illustre quels sont « les véritables ennemis » des sociétés occidentales.

« Le djihadisme, le terrorisme radical islamique, c'est un ennemi mortel pour la démocratie, a déclaré M. Couillard. Il faut le combattre avec des armes qui correspondent à l'intensité de la menace. »

Pour s'attaquer au problème, le premier ministre mise sur la mission internationale contre le groupe armé État islamique (EI), sur l'action des forces de sécurité au Québec et au Canada, ainsi que sur des mesures de prévention.

Il entend aussi proposer des mesures législatives sur l'intégrisme radical et sur la neutralité religieuse de l'État. Ces deux questions sont cependant distinctes, précise-t-il, lançant au passage une pointe au Parti québécois et à son projet de charte de la laïcité.

« Ça montre à quel point on a là, devant nous, le véritable adversaire, a dit M. Couillard. Pas les faux adversaires et les faux problèmes qui ont été présentés dans le précédent mandat gouvernemental, mais le véritable enjeu, c'est celui-là. C'est celui du radicalisme, du terrorisme et de la radicalisation de jeunes qui sont nés chez nous, qui ont grandi chez nous ou qui arrivent d'ailleurs et qui se retrouvent dans ces situations franchement déplorables. »