Un entrepreneur canadien détenu à Cuba depuis trois ans et condamné en septembre à 15 ans de réclusion pour des accusations de corruption a été libéré, a indiqué son avocat dimanche dans un communiqué.

Patron fondateur d'une entreprise canadienne de transport, Cy Tokmakjian, 77 ans, est rentré chez lui samedi à Vaughan, en banlieue nord de Toronto.

Aucun détail n'a été donné sur les conditions et les raisons de la libération, un peu plus de deux mois après l'annonce d'une normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba, dans laquelle le Canada a joué un rôle actif en accueillant notamment les négociateurs.

La famille Tokmakjian, par le biais de son avocat Barry Papizian, «remercie sincèrement» le Canada et en particulier «l'assistance sans relâche de l'ancien ministre des Affaires étrangères, John Baird», qui a quitté ses fonctions au début du mois.

L'avocat souligne le rôle joué également dans cette libération par l'ambassadeur canadien à La Havane, Yves Gagnon, et le député de l'Ontario, Peter Kent.

«Cy Tokmakjian et sa famille demandent pour un certain temps» de respecter leur vie privée et aucune autre communication n'est prévue à ce stade, a indiqué l'avocat.

Au moment de son arrestation en septembre 2011, Cy Tokmakjian était le représentant à Cuba de la marque d'automobiles Hyundai et avait des intérêts dans plusieurs entreprises de transport.

Il avait été condamné en septembre avec son partenaire, l'ex-vice-ministre du Sucre Nelson Labrada, et deux autres Canadiens associés au groupe Tokmakjian, Marco Puche et Claudio Franco Vetere.

Ils avaient été poursuivis pour corruption, faux en écriture, trafic de devises et évasion fiscale.

Le sort des deux autres Canadiens restait flou dimanche et le gouvernement canadien est resté discret, se bornant à mentionner que les services consulaires avaient apporté leur soutien sur place.