Où sont les pères dans les politiques publiques québécoises? C'est une question que se pose le Regroupement pour la valorisation de la paternité (RVP), un organisme à but non lucratif qui représente entre 150 et 200 membres, parmi lesquels on retrouve des organismes communautaires, des chercheurs et des individus.

Ce regroupement - qui n'a rien à voir ni de près ni de loin avec les Fathers-4-Justice - dévoile ce matin une étude réalisée par la présidente de l'organisme, Diane Dubeau, qui est aussi chercheuse au département de psychoéducation et psychologie de l'Université du Québec en Outaouais. Mme Dubeau, qui se spécialise dans les recherches sur la paternité, a épluché les différents documents et politiques de plusieurs ministères québécois.

Dans un document, le RVP fait part des constats observés dans trois ministères: ceux de la Famille, des Services sociaux et de la Justice. Parmi les lacunes ciblées, il y a l'absence de congé accordé aux pères en cas de deuil périnatal. Seule la mère y a droit. Même chose en ce qui a trait aux grandes directives en santé publique. Dans son étude, Diane Dubeau observe en outre que le ministère de la Justice possède très peu de données sur la situation des pères séparés. Les ministères concernés sont bien conscients du retard des politiques publiques sur la société québécoise. Le Regroupement pour la valorisation de la paternité a émis plusieurs recommandations pour que les pères se sentent mieux accueillis et considérés par l'État.

Les recommandations du RVP seront débattues le 19 février dans le cadre d'une journée de réflexion sur la paternité à laquelle doivent assister des représentants du gouvernement québécois.