Une majorité de répondants à un sondage commandité par le ministère fédéral des Ressources naturelles estiment que les retombées économiques d'un projet d'infrastructure énergétique l'emportent sur ses conséquences environnementales.

Toutefois, une majorité de répondants à ce sondage ont dit ne pas faire confiance aux capacités du gouvernement de réagir à une urgence environnementale comme un déversement de pétrole.

La firme Harris/Décima a mené ce sondage auprès de 3030 personnes afin de connaître leurs opinions sur un vaste répertoire d'enjeux liés à l'énergie, au cours d'une période de deux semaines en juillet.

Un peu moins de la moitié (46%) des répondants ont affirmé qu'il était important de construire des infrastructures énergétiques même si cela entraînait des conséquences sur le plan environnemental. Un peu plus de deux répondants sur cinq (41%) estiment toutefois que ces projets représentent une menace trop grande pour l'environnement.

La marge d'erreur du sondage est de 1,8 point de pourcentage, 19 fois sur 20.

Les données du sondage ont été transmises à La Presse Canadienne par le ministère.

Ce sondage avait été précédé par des rencontres de consultations du ministère impliquant 16 groupes de discussions. Les participants avaient alors soulevé leur préoccupation face aux conséquences environnementales de la construction d'un pipeline. Le coût de l'opération: 174 000 $.

Dans le rapport portant sur les consultations, on peut lire qu'un certain nombre de participants avaient exprimé des inquiétudes en raison des fuites survenant aux pipelines. Ils avaient aussi manifesté des inquiétudes concernant des déversements dans les eaux côtières, surtout lorsque des pétroliers doivent naviguer dans des passages étroits et difficiles.

Les participants ont dit souhaiter avoir plus de renseignements sur les questions énergétiques. «Si peu d'entre eux pouvaient identifier le message gouvernemental sur le développement énergétique, les participants ont exprimé le voeu de mieux comprendre les bénéfices et les risques reliés (à cette question)», peut-on lire dans le rapport. Les participants veulent être plus informés sur les déversements, les opérations d'assainissement, les plans de restauration et les investissements du Canada dans les sources d'énergie alternatives.

En 2013-2014, le budget publicitaire du ministère s'élevait à environ 40 millions $, 24 millions $ pour la publicité à l'étranger et 16,5 millions $ pour le marché intérieur.

Un porte-parole du ministère a affirmé que l'étude ne visait pas à mesurer l'efficacité de ces campagnes publicitaires.