L'Acadie vient de perdre l'un de ses grands bâtisseurs, Gilbert Finn, qui a rendu l'âme mercredi soir à l'âge de 94 ans.

M. Finn, qui était originaire d'Inkerman dans la Péninsule acadienne, a occupé des postes dans différentes sphères d'activité.

En 1987, il est devenu le deuxième Acadien à accéder au poste de lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, un poste qu'il a occupé pendant sept ans.

Plus tôt dans sa vie, après avoir oeuvré au sein de la société d'assurance l'Assomption de Moncton en 1950, il était devenu recteur de l'Université de Moncton.

Gilbert Finn a été reconnu pour son militantisme en faveur de la défense du français. Parmi ses actions, il a notamment participé au projet de construction d'un hôpital régional francophone à Moncton et à la francisation de la ville de Moncton.

M.Finn a milité dans l'Ordre de Jacques Cartier, une société secrète vouée à l'avancement du fait français connue sous le nom de «la Patente».

La présidente de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, Jeanne d'Arc Gaudet, déplore une grande perte pour l'Acadie entière. Elle dépeint Gilbert Finn comme un homme de conviction, qui n'a jamais ménagé son temps et ses énergies pour faire avancer le peuple acadien et la cause de la langue française dans une multitude de domaines.

Gilbert Finn avait été décoré de l'Ordre du Canada, mais en 2008, il a retourné sa médaille à la gouverneure générale de l'époque, Michaelle Jean, afin de protester contre la nomination à l'Ordre du Dr Henry Morgentaler, un militant de l'avortement. (Collaboration Réjean Hébert, CKRO)