Interventions en situation d'urgence, lutte contre la corruption, coopération internationale, répression de la traite des personnes: le gala des Prix policiers a récompensé hier ceux que les organisateurs appellent «les meilleurs policiers du Québec» pour leur travail sur une foule de dossiers différents.

«On ne souligne pas assez les bons coups des policiers. Il faut les encourager», a déclaré la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault.

Un prix a notamment été remis à un groupe d'agents affectés à l'Unité permanente anticorruption (UPAC), pour leur travail sur la collusion et la corruption à Laval, lequel s'est soldé par l'arrestation de l'ancien maire Gilles Vaillancourt.

Les policiers qui ont bravé les flammes pour porter secours aux victimes de la tragédie de L'Isle-Verte ont aussi été honorés.

Un autre prix a été décerné à un groupe d'agents de la GRC et de l'Agence des services frontaliers qui ont mené la première enquête en sol québécois sur un réseau criminel organisé oeuvrant dans la traite de personnes. Des femmes venues de Roumanie grâce à un réseau d'immigration clandestine étaient exploitées dans des salons de massage.

«On travaille avec des gens venus de l'étranger, il y a toujours des obstacles culturels et linguistiques, mais le principal obstacle dans notre travail, c'est la peur. On essaie de gagner la confiance de gens qui ont expérimenté autre chose dans leur pays d'origine, par exemple s'ils ont faire face à de la corruption dans la police», raconte le gendarme Jonathan Racicot, qui était affecté à ce projet, baptisé Combative.

La ministre Thériault a dit accorder beaucoup d'importance à la répression de ce phénomène.

«Avant d'être ministre de la Sécurité publique, je faisais partie des femmes parlementaires de la Francophonie. On s'est beaucoup penchées sur le trafic d'êtres humains. C'est un bon exemple de la collaboration entre les différents corps de police pour se dire qu'il s'agit d'un fléau qu'on doit enrayer», dit-elle.