L'ancien patron du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Arthur Porter, détenu dans une prison panaméenne depuis mai 2013, a défendu sa conjointe dans une lettre ouverte ayant pour titre Pamela n'est PAS coupable publiée récemment sur un blogue géré par sa famille.

Porter, qui multiplie les procédures judiciaires depuis son arrestation afin de ne pas être extradé vers le Canada, est soupçonné de malversations concernant l'attribution du contrat de construction de l'hôpital universitaire à SNC-Lavalin. Il fait face à des accusations de complot, de fraude, d'abus de confiance et de recyclage des produits de la criminalité.

Mercredi dernier, sa conjointe Pamela - extradée du Panama en juin 2013 puis libérée sous condition en attente de son procès - a été arrêtée de nouveau par les autorités policières. Une enquête de la Sûreté du Québec (SQ) aurait démontré qu'une partie des 250 000 $ qu'elle a payés à titre de caution venaient de pots-de-vin obtenus par son mari.

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« Les autorités revendiquent désormais qu'une petite partie de l'argent utilisé par Pamala pour payer sa caution pourrait venir de fonds illégitimes, mais la preuve n'a toujours pas été fournie. Ils ont depuis saisi tout l'argent de Pamela et l'ont jetée en prison, ce qui rend difficile sa capacité à maintenir une représentation juridique », a écrit Arthur Porter sur le blogue.

« Est-ce vraiment ça, la justice? Est-ce vraiment juste, équitable? Est-ce vraiment cela, le Québec et le Canada? J'en suis venu à accepter les violations quotidiennes des droits de la personne au Panama, un pays du tiers-monde, mais peut-être devrions-nous ratisser plus large », poursuit l'homme. 

Pamela Porter, qui restera détenue jusqu'à ses procès l'an prochain, est soupçonnée de complot et de recyclage de produits de la criminalité. En décembre dernier, elle avait tenté de convaincre en vain la Cour supérieure de la laisser vivre avec une de ses quatre filles en Floride avant la tenue du procès.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Pamela Porter