La Conseil de presse du Québec reproche à La Presse un «manque de respect» pour un reportage publié le 23 septembre 2013.

Dans une décision rendue mercredi, le tribunal d'honneur des médias a retenu la plainte déposée par Marie-Andrée Provencher et Andréanne Métayer-Dallaire. Le grief portait sur l'article «Quatre danseurs morts en un an: le cercle vicieux des stéroïdes».

Mme Provencher est la mère de Sunny Deblois, un des quatre danseurs en question, tandis que Mme Métayer-Dallaire était sa conjointe.

Les plaignantes déploraient la publication d'informations personnelles au sujet de M. Deblois. Elles affirmaient notamment que ces informations relevaient de la sphère privée et que la description de la mort de M. Deblois n'était pas d'intérêt public.

Les mis en cause soutenaient qu'il était «essentiel de mettre un visage sur une réalité trop souvent traitée de manière abstraite et désincarnée dans les rapports officiels».

Le Conseil a jugé que la journaliste devait explorer deux options: obtenir le consentement des proches ou renoncer à publier le nom et la photo du défunt.

Plainte rejetée

Par ailleurs, le Conseil de presse a rejeté une plainte de Martin Léger au sujet de la photo accolée à l'article de La Presse «Enregistrement des armes à feu: Ottawa a censuré une étude», du 22 novembre 2013.

Le plaignant avançait que la photo d'un homme qui tenait un fusil Desert Eagle .50 était trompeuse, car cette arme n'était pas visée par le projet de loi C-19, dont l'objectif était d'annuler l'obligation pour les Canadiens d'enregistrer des armes d'épaule.

Or, si le projet de loi C-19 est mentionné dans l'article, le Conseil rappelle que le sujet principal était plutôt la censure, par le ministère de la Sécurité publique, des conclusions d'une étude sur l'enregistrement des armes à feu.