Plusieurs semaines plus tard qu'à l'habitude, et à l'aube du déclenchement probable d'élections, le gouvernement Marois a annoncé mercredi que le salaire minimum passera à 10,35$ l'heure le 1er mai, une hausse de 0,20 $.

La ministre du Travail, Agnès Maltais, s'est défendue d'avoir planifié cette annonce sur la base d'un calcul politique. Une hausse du salaire minimum est annoncée en décembre depuis des années, entre autres pour donner le temps aux entreprises de s'y préparer.

La présente annonce n'est « pas du tout » électoraliste, a dit Mme Maltais après une réunion du conseil des ministres qui s'est tenue en marge du caucus présessionnel du Parti québécois à Shawinigan.

« Normalement, ça arrive fin décembre, sur les derniers jours de décembre. Mais j'étais un peu occupée, voyez-vous, sur le plan d'action sur les régimes de retraite. Alors dès janvier on a enclenché la mécanique pour passer à travers les comités ministériels, et la décision gouvernementale est arrivée aujourd'hui », a-t-elle expliqué. En 2012, le gouvernement Marois avait annoncé le 20 décembre une augmentation de 0,25 $ l'heure.

La hausse de 0,20$ annoncée par Mme Maltais mercredi entrera en vigueur le 1er mai, jour des Travailleurs, comme c'est le cas chaque année. Elle représente une augmentation de 2 %, ce qui est un peu plus élevé que l'inflation.

Dans le cas des employés au pourboire, le taux du salaire minimum passera le 1er mai de 8,75$ à 8,90$ l'heure. Celui des travailleurs de l'industrie du vêtement sera porté de 10,15$ à 10,35$.

Quelque 345 000 personnes, dont 212 000 femmes, travaillent au salaire minimum.