Malmené à la commission Charbonneau et contesté à l'interne, Michel Arsenault a décidé de quitter la présidence de la FTQ à la fin novembre.

Il a annoncé lundi par voie de communiqué qu'il ne demandera pas un renouvellement de son mandat lors du congrès de la centrale syndicale.

«Je ne peux refaire le passé. Cependant, je peux affirmer haut et fort que j'ai toujours servi les travailleurs et travailleuses du Québec avec droiture et loyauté», affirme-t-il.

Selon des extraits d'écoute électronique diffusés à la commission Charbonneau dans les derniers jours, M. Arsenault savait en 2009 que la FTQ-Construction était gangrenée par le crime organisé, mais il a refusé d'intervenir.

La grogne a pris de l'ampleur à la FTQ au sujet de M. Arsenault la semaine dernière. Par exemple, la section québécoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) - le plus important syndicat de la centrale - avait voté pour demander le départ du président au congrès de la fin novembre. Son ancien trésorier, Claude Généreux, avait annoncé son intention de se présenter contre M. Arsenault.

Le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer, veut succéder à Michel Arsenault à la tête de la plus grande centrale syndicale du Québec. Il se portera candidat à la présidence en vue du congrès de la FTQ de la fin novembre. 

Élu secrétaire général en décembre 2010, Daniel Boyer est l'actuel bras droit de Michel Arsenault et son dauphin naturel. «Je souhaite que la succession se fasse dans la continuité», a affirmé M. Arsenault en conférence de presse, confirmant les intentions de M. Boyer. Ce dernier a été auparavant président du Syndicat des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ). Ce syndicat compte 25 000 membres qui travaillent surtout dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La première ministre du Québec, Pauline Marois, qui était de passage lundi après-midi à Montréal, a refusé de commenter cette annonce lors d'un point de presse.

«C'est une décision personnelle, qui lui appartient, et c'est désormais aux membres de la FTQ de choisir son successeur», a-t-elle dit.

Radio-Canada révélait dimanche que la chef péquiste a rencontré M. Arsenault à deux reprises, en octobre 2008 et février 2009, au même moment où le Fonds de solidarité FTQ investissait 3 millions de dollars dans une entreprise dirigée par le conjoint de Mme Marois, Claude Blanchet.

Mme Marois a défendu n'avoir en aucun temps discuté de l'entreprise de son mari avec le chef syndical. 

«M. Arsenault et moi avons discuté de sujets qui concernaient les réalités politiques du Québec et je crois que c'était raisonnable de le faire. Je ne parle jamais des affaires de mon mari avec qui que ce soit, il est assez grand pour le faire lui-même», a répliqué la première ministre.

Le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer, veut succéder à Michel Arsenault à la tête de la plus grande centrale syndicale du Québec.

Il se portera candidat à la présidence en vue du congrès de la FTQ de la fin novembre. Il y aura une course, puisque Claude Généreux, l'ancien trésorier du Syndicat canadien de la fonction publique, la plus importante faction de la FTQ, a déjà annoncé qu'il briguera la présidence.

Élu secrétaire général en décembre 2010, Daniel Boyer est l'actuel bras droit de Michel Arsenault et son dauphin naturel. «Je souhaite que la succession se fasse dans la continuité», a affirmé M. Arsenault en conférence de presse, confirmant les intentions de M. Boyer. Ce dernier a été auparavant président du Syndicat des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ). Ce syndicat compte 25 000 membres qui travaillent surtout dans le secteur de la santé et des services sociaux.