Vous trouvez qu'il n'est pas facile de bien recycler à la maison? Attendez de voir ce que vivent les entreprises qui tentent de donner une deuxième vie au contenu de votre bac.

Il y a quelques trucs que vous pouvez appliquer pour faciliter le recyclage de ce qu'il y a dans votre bac. Et c'est plus simple qu'on pense.

RÉDUISEZ

Réduire à la source, c'est la première étape. Le déchet le plus facile à gérer, c'est celui qu'on ne génère pas. Puis, impossible que ce que vous ne jetez pas se retrouve au mauvais endroit !

RÉUTILISEZ

Réutiliser, c'est convertir le sac d'épicerie de plastique en sac de poubelle. C'est prendre une tasse à café et des ustensiles réutilisables au bureau. C'est aussi prendre un verre d'eau plutôt que d'acheter des bouteilles de format individuel. Et réutiliser équivaut à réduire. Ce n'est qu'après ces deux premières étapes qu'on peut penser à recycler...

RINCEZ

Le pot de beurre d'arachides, on le rince ou pas ? Rincez-le. Si votre pot sale ne pose pas problème l'hiver, en contrepartie, son odeur sera pestilentielle en l'été. S'il est chauffé pendant une semaine au soleil, son odeur n'aura rien d'invitant. Rincer ses contenants, c'est d'abord et avant tout une question de respect pour ceux et celles qui tentent d'y mettre un peu d'ordre : des employés qui ramassent vos bacs dans la rue jusqu'à ceux qui tentent de donner une seconde vie à son contenu, sans oublier les employés des centres de tri.

CHOISISSEZ VOS ACHATS

Faire le bon geste est parfois difficile. En fait, ça commence dès l'achat, en choisissant des contenants et produits plus facilement recyclables. Vous avez parfois plus d'options que vous ne le pensez. De nombreux jus d'orange, par exemple, sont à la fois offerts dans une bouteille de plastique et un carton multicouches. Si le recyclage du plastique est facile, le carton multicouches ne se recycle pas au Canada, seulement aux États-Unis et au Mexique. Ce n'est pas parce que vous le mettez dans le bac que c'est automatiquement recyclé.

« Recycler, ça nous donne bonne conscience : on peut consommer plus parce qu'on recycle. Mais ça n'est pas automatiquement un geste écologique, avertit Karel Ménard, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets. Tout le monde est responsable, mais jusqu'à un certain point, tout le monde se déresponsabilise. On ne veut pas trop savoir ce qui se passe avec ça. On pense que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. »

Après tout, si ce sont les producteurs qui paient pour la récupération de leurs contenants, emballages et imprimés au Québec, rien ne les force à mettre sur le marché des produits qui soient vraiment recyclables, ici. Mais malgré tous les problèmes de cette industrie, où tout ne tourne parfois pas très rond, recycler demeure un bon geste, assure Karel Ménard. Il faut sensibiliser les citoyens, car ils mettent souvent n'importe quoi, n'importe comment dans le bac de recyclage, mais il faut aussi les féliciter.

« Les gens récupèrent bien au Québec. C'est rentré dans nos habitudes et il ne faut pas perdre ça. Ce n'est peut-être pas aussi rose qu'on le croit ou qu'on voudrait le faire croire aux gens, mais c'est encore moins pire que si on ne faisait rien. Ce n'est pas parfait, c'est perfectible, moi c'est comme ça que je veux travailler. Parce qu'autrement, on va simplement dire aux gens d'arrêter de récupérer », plaide Karel Ménard.