La lutte des partisans du Collectif québécois contre l'islamophobie (CQCI) s'est transportée à Québec.

Après avoir tenu une manifestation à Montréal le 14 septembre pour dénoncer le projet de charte des valeurs du gouvernement provincial, ils s'étaient donné rendez-vous devant l'Assemblée nationale, dimanche.

Le porte-parole et coordonnateur du regroupement, Adil Charkaoui, soutient que cette deuxième initiative était nécessaire pour une raison bien simple.

Selon lui, le cri du coeur, qui avait été lancé le mois dernier, ne s'est tout simplement pas rendu aux oreilles de la première ministre Pauline Marois et du ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville.

M. Charkaoui estime qu'il fallait donc organiser une «caravane» pour répéter le message.

C'est ainsi que des militants provenant entre autres de la métropole, de la Montérégie, de l'Estrie et de la Mauricie ont convergé vers le lieu où les élus provinciaux prennent leurs décisions.

D'après Adil Charkaoui, ils voulaient tous dire d'une seule et même voix: «Mme Marois, M. Drainville, vous êtes en train de diviser le Québec. Vous êtes en train d'alimenter la xénophobie et le racisme. Vous êtes en train d'exacerber les tensions».

Le porte-parole et coordonnateur du CQCI a précisé que si cet appel n'est pas encore entendu, la lutte se poursuivra «non seulement dans la rue, mais aussi devant les tribunaux jusqu'en Cour suprême s'il le faut, jusqu'aux Nations Unies».

En s'exprimant au nom des gens réunis à l'Assemblée nationale, M. Charkaoui a déclaré: «nous voulons un Québec ouvert aux minorités, un Québec qui va de l'avant».