1- LE CENTRE DÉPOSE UNE DEMANDE OFFICIELLE

En théorie: La liste des documents à fournir compte 55 points. Lorsque l'Agence les a en main, le centre peut recevoir les fonds de l'aide sociale.

En pratique: Le directeur d'une maison de la région de Lanaudière nous a dit avoir rempli les documents nécessaires en six jours. «On a travaillé jour et nuit», dit-il. «Ce n'est pas réaliste, dit Dominique Martel, responsable de la certification dans la région. Il est arrivé que des centres se servent d'une documentation conçue dans une autre ressource», dit-elle. Des photocopies? «C'est possible.» On a déjà vu ça? «Oui.»

2- LE CENTRE ENTAME LE PROCESSUS DE CERTIFICATION

En théorie: Le superviseur clinique du centre doit compléter une imposante documentation. Le manuel qui détaille ce processus compte 60 pages. Le dépôt est suivi par une visite sur place d'une durée de deux jours du Conseil québécois d'agrément. Le processus dure de six mois à un an.

En pratique: Marie-Josée Paquette a été directrice clinique dans plusieurs centres non certifiés. Elle a souvent été embauchée pour remplir les documents d'accréditation. Dans un cas, on a fait pression sur elle pour qu'un programme thérapeutique de 12 semaines soit rédigé en neuf jours, dit-elle. «Une tâche impossible.» Devant son refus, son poste a été supprimé.

3- L'AGENCE ACCEPTE LA CERTIFICATION

En théorie: Le centre peut opérer pendant trois ans, après quoi il devra se faire certifier de nouveau. Dans l'intervalle, chaque région a un inspecteur qui peut faire des visites inopinées.

En pratique: Les inspecteurs ne sont en place que depuis un an. Ils doivent aussi procéder à l'inspection des résidences privées pour aînés: une tâche considérable. Dans Lanaudière, on a réalisé trois inspections. Dans les Laurentides, une seule.