La menace de fin du monde donne lieu à des histoires plus surprenantes les unes que les autres partout sur la planète.

L'apocalypse fait courir les foules

En Chine, près de 1000 membres de la secte chrétienne Dieu tout-puissant ont été arrêtés et détenus parce qu'ils propageaient des rumeurs sur l'apocalypse.

En Serbie, une montagne en forme de pyramide qui, grâce à des ondes électromagnétiques, serait à l'abri de la fin du monde, attire les foules. Le seul hôtel de la montagne affiche complet depuis des mois.

En France, des tenants de l'apocalypse croient que Bugarach, dans l'Aude, sera épargné. Le pic rocheux qui surplombe le village à 1230 m serait en fait un garage d'extraterrestres. Certains sont persuadés qu'il faut y planter sa tente pour survivre. Afin de ne «pas être embêtées par des illuminés et les sectes apocalyptiques», les autorités ont décidé d'interdire l'accès au pic.

Fêter pour oublier

S'il faut mourir, aussi bien mourir en prenant un verre. C'est du moins le message véhiculé ces jours-ci par de nombreux bars, qui profitent de l'apocalypse pour faire un petit coup de marketing. «Ce vendredi, c'est l'endroit où se mettre à l'abri et faire la fête!», annonce un bar de Griffintown. «Avis d'éviction. Party de fin du monde 2012», titre une autre boîte de nuit sur ses prospectus. Des stations de radio ont aussi organisé des concours sur le même thème. «Que veux-tu faire avant la fin du monde?», demande une station en Abitibi. Soumets une photo, une image ou un dessin et explique ton désir en quelques mots et cours la chance de gagner 500$ pour fêter la continuité.»

La Toile s'emballe

La machine à rumeurs s'est emballée sur l'internet à l'approche de la date fatidique. Des centaines de blogues et de sites web prédisent la fin du monde et aident ceux qui y croient à y faire face. Aux États-Unis, le site www.december212012.com, qui se présente comme le site officiel de la fin du monde, recense tout ce qui a été écrit sur la question. On y fait aussi une recension des récentes catastrophes, qui ne seraient que des étapes, selon les croyants, vers la journée d'aujourd'hui.

À Montréal, quelques blogues ont vu le jour. Les internautes y échangent des trucs afin de se préparer au pire. On suggère de se procurer nourriture et eau. Sur un forum consacré aux survivalistes et géré par le groupe Doomsday Preppers, un membre s'inquiète: «Je n'y croyais pas vraiment, mais depuis quelques mois, je vois plein de trucs bizarres.» Un autre demande: «Quel est l'endroit le plus sûr à Montréal?» Le blogue 2012fin.com présente un compte à rebours. On précise sur la page d'accueil que le but du site n'est «pas de créer un vent de panique». On ajoute toutefois qu'au solstice de l'hiver 2012, les Mayas «confirment sans équivoque la fin du monde tel que nous le connaissons aujourd'hui».

Les survivalistes aux aguets

Éparpillées un peu partout sur la planète, des milliers de personnes se préparent au pire: on les appelle les survivalistes, ou preppers en anglais.

Ils prennent des mesures concrètes pour se préparer aux cataclysmes qui pourraient accompagner la fin du monde. Bunkers antinucléaires, arches de Noé modernes pour survivre à un nouveau déluge ou quantité astronomique de vivres afin d'être autonomes pendant des mois, rien n'est trop cher pour ces personnes convaincues d'être en mesure de survivre à l'apocalypse.

Les survivalistes se voient habituellement comme des personnes tout simplement plus prévoyantes que les autres. «L'illuminé, c'est celui qui pense que rien ne peut changer sinon pour le mieux, qu'il est protégé à 100% par la société et qui se dit que le gouvernement ne laisserait jamais tomber sa population», fait valoir Victor, qui gère le site survivaliste PréparationQuébec.com.

Le calendrier maya

C'est la fin d'un cycle du calendrier maya qui pousse certains groupes à choisir le 21 décembre 2012 comme date prévue de fin du monde.

Après 5200 ans, le «compte long» du calendrier de cette société précolombienne arrive à son terme, un peu comme la fin d'un millénaire dans le système utilisé par tout l'Occident.

Mais selon les historiens, aucune référence à une forme d'apocalypse ne figure dans les textes qui nous sont parvenus.

En Amérique centrale, où la culture maya est toujours présente, des cérémonies ont débuté dans les derniers jours pour marquer cette date importante. Elles culmineront aujourd'hui.