Le Conseil du statut de la femme croit qu'un changement de cap s'impose afin que le Plan Nord puisse mieux bénéficier aux femmes.

Dans un avis publié ce jeudi, le Conseil recommande notamment que le gouvernement du Québec instaure rapidement des programmes de formation ciblés dans les villes du Nord québécois et dans les communautés autochtones. Ceux-ci permettraient aux femmes d'aspirer à des emplois bien rémunérés dans les mines et dans l'industrie de la construction.

Mercredi, la Commission de la construction du Québec signalait que les femmes ne comptent que pour 1,2 pour cent des effectifs dans l'industrie de la construction. Le Conseil ajoute que moins de 14 pour cent de la main-d'oeuvre dans le secteur minier est féminine.

Le Conseil propose aussi d'agir en amont, dans les écoles, pour intéresser les filles à ces carrières non traditionnelles pour elles.

L'organisme gouvernemental estime que les compagnies minières ont aussi la responsabilité de favoriser l'accès des femmes aux métiers traditionnellement masculins. Elles leur demandent de mettre sur pied des programmes d'accès à l'égalité.

La présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne, déplore que le boom économique au nord du 49e parallèle ait des effets nuisibles sur bien des femmes, notant qu'elles sont les premières victimes de la crise du logement et de l'accroissement de la prostitution.