Le tribunal fédéral de l'immigration doit respecter le droit de travailler en français au Québec, affirment le Mouvement Montréal français et le Mouvement Québec français.

Pour la troisième année consécutive, ces deux organismes ont décidé de tenir une manifestation aujourd'hui à Montréal pour dénoncer les restrictions à l'usage du français par le tribunal de l'immigration. 

Les organisateurs ont choisi la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) comme point de rassemblement.

L'avocat Stéphane Handfield fait partie des instigateurs de cette campagne de dénonciation. Récemment, il s'est vu refuser un interprète dans une cause de demande d'asile qu'il souhaitait plaider en français.

Me Handfield et le président du MQF, Mario Beaulieu, estiment que le CISR a bafoué la loi sur les langues officielles, les chartes des droits et libertés ainsi que les règles de la Section de la protection des réfugiés (SPR).

Depuis, le tribunal de l'immigration a accepté de fournir un interprète pour la cliente de Me Handfield, mais ce dernier juge que, comme le tribunal a déjà été rappelé à l'ordre dans le passé pour une situation similaire, visiblement, rien n'a changé.

De son côté, le Mouvement Québec français croit qu'il est temps d'assujettir les organismes de compétence fédérale à la Charte de la langue française afin de faire respecter le droit de travailler en français au Québec.