Le maire de Toronto, Rob Ford, a nié à répétition avoir mal agi, alors qu'il se présentait mercredi devant un juge ontarien pour se défendre contre des allégations de conflit d'intérêts qui pourraient provoquer la fin de sa carrière municipale.

M. Ford est accusé de s'être mis en conflit d'intérêts lorsqu'il a livré un discours et participé à un vote du conseil municipal, en février dernier, pour empêcher l'adoption d'une recommandation visant à ce qu'il rembourse des dons sollicités à l'aide de son papier à en-tête officiel pour sa fondation privée en faveur du football pour les jeunes.

Le maire a dit croire qu'il y avait seulement conflit d'intérêts lorsque la Ville et le conseiller fautif pouvaient en bénéficier.

Au cours de son témoignage long de plusieurs heures, M. Ford a admis qu'il ne pensait pas, à l'époque, avoir violé les règles en utilisant ses employés pour l'aider à remplir des enveloppes et à les adresser à 11 donateurs potentiels.

Il a toutefois ajouté qu'il avait lui-même défrayé les frais encourus.

La commissaire à l'intégrité de la ville, Janet Leiper, a toutefois jugé que les actions de M. Ford avaient violé le code de conduite pour les conseillers municipaux.

Elle a recommandé que le maire rembourse les 3150 $ recueillis aux donateurs, dont plusieurs sont des lobbyistes faisant fréquemment affaire avec la Ville.

S'il est reconnu coupable, M. Ford pourrait être expulsé de son poste de maire et frappé d'interdiction au sein du conseil municipal pendant sept ans.

Rob Ford pourrait toutefois conserver son poste s'il était reconnu comme étant fautif, si le juge estime qu'il a commis une erreur ou démontré un manque de jugement.

Les audiences doivent se poursuivre jeudi.