En dépit des prévisions du ministère de la Santé, le taux de participation aux élections pour le réseau de la santé, déjà anémique, est toujours en baisse. L'automne dernier, la participation a atteint 0,3%. Des fonds publics ont été dépensés en pure perte, estime la Coalition avenir Québec (CAQ).

Vendredi, à l'Assemblée nationale, le député François Bonnardel a relevé que le taux de participation aux élections pour doter les postes des conseils d'administration des établissements du réseau restait famélique en dépit de l'engagement du Ministère, en 2006, d'atteindre 5%. On était alors à 1,2%, bien plus que les 0,3% du dernier scrutin.

«Sur 5,4 millions d'électeurs inscrits, c'est à peine 18 000 personnes qui se sont déplacées. On aurait pu faire l'élection au Centre Bell, tout le monde aurait pu entrer!», a lancé M. Bonnardel, selon qui le Ministère a «complètement raté sa cible». En 2006, le scrutin avait coûté 1 million. À son avis, les conseils d'administration des hôpitaux devraient nommer les représentants de la population en se basant sur des listes de volontaires.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a indiqué qu'on avait discuté de la situation lors de l'étude du projet de loi 83. Des groupes s'y étaient fait entendre, en particulier les représentants des citoyens et des usagers. «Les groupes de citoyens, les groupes des usagers nous ont dit qu'il était important de garder une représentativité citoyenne au niveau des établissements de santé, malgré le fait qu'on ait discuté, à ce moment-là, que la représentation en termes de votes était minime», a rappelé M. Bolduc.