«Les jeunes doivent beaucoup plus craindre pour leur avenir et celui de la société que pour les quelques heures de retenue qu'ils pourraient subir comme punition.»

C'est avec des arguments comme celui-ci que les leaders étudiants veulent recruter les jeunes qui encaisseront le plus gros de la hausse des droits de scolarité, les élèves du secondaire.

Et malgré les échauffourées de mercredi avec les policiers, ils disent ne pas avoir peur d'inviter des adolescents à se rejoindre aux manifestations et aux actions symboliques. Personne n'obligera quiconque à participer à une action, a fait valoir Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).

«Il y a beaucoup de gens qui sont actuellement à l'université et même au cégep qui vont seulement vivre les premières années de la hausse, a-t-il plaidé en entrevue téléphonique. Less 1625$ de plus par année, c'est les gens qui sont actuellement au secondaire qui vont les payer.» C'est pourquoi son organisation a publié un document spécial de quatre pages spécialement destiné aux élèves du secondaire qui voudraient participer au mouvement contre la hausse des droits de scolarité.

Le gouvernement Charest a annoncé, le printemps dernier, que les droits de scolarité augmenteront de 325$ par année durant cinq ans, jusqu'en 2016-2017. À terme, il s'agit d'une hausse de 1625$ ou de 75% de la facture étudiante.

Gabriel Nadeau-Dubois affirme qu'il ne veut pas imposer une marche à suivre aux élèves du secondaire.

«Les élèves peuvent décider de faire des lignes de piquetage pour bloquer les entrées de l'école. Il est aussi possible d'inviter tout le monde à ne pas aller aux cours et à se rassembler», suggère tout de même le document qui leur est destiné. En 2005, lors de la dernière grande grève étudiante, les élèves de quelques écoles secondaires avaient débrayé.