Le Fonds FTQ dit connaître très bien la situation des Galeries Laval et avoir «réalisé une vérification complète avant de procéder à l'achat», nous a écrit la porte-parole Josée Lagacé à la suite d'une série de questions auxquelles elle n'a pas voulu répondre.

La Presse voulait savoir si le Fonds savait que le centre avait été inondé et s'il avait commandé, à ses frais, une inspection des lieux avant la transaction. Nous avons aussi demandé au Fonds quel est le taux d'inoccupation du centre et combien il prévoit investir, en plus des 85 millions, pour le rénover et attirer de nouveaux locataires. De plus, nous voulions savoir si le Fonds avait été mis au courant des antécédents judiciaires d'Amit Gupta, le représentant qui a négocié la vente pour Tony Accurso.

Le Fonds a refusé de répondre à ces questions. Voici l'essentiel de sa réponse: «Le Fonds est une institution sérieuse [...]. Un budget de rénovation est prévu afin notamment de mettre à niveau certaines installations et d'accueillir de nouveaux locataires. Nous sommes d'ailleurs en discussion avec plusieurs bannières. Il est tout à fait normal de réaliser des mises à niveau et notre évaluation du dossier en a tenu compte.

«Au sujet de l'évaluation proprement dite, les paramètres utilisés ont tenu compte de cet établissement spécifique, de sa propre nature, de son emplacement, etc. Nous avons payé le juste prix, à l'intérieur des paramètres des évaluations qui ont été faites par des experts externes. Le Fonds juge qu'il a fait une bonne transaction dans le meilleur intérêt de ses actionnaires.

«Rappelons que le Fonds était créancier non garanti d'une entreprise (NDLR: Simard-Beaudry, de Tony Accurso) et elle est passée à une position de propriétaire unique d'un actif immobilier offrant un excellent potentiel de développement libéré de toute hypothèque.»

Le Fonds compte près de 600 000 petits actionnaires, détenteurs d'actions grâce aux centaines de millions de dollars de crédits d'impôt du gouvernement.