Alors qu'on comptait il y a 10 ans une dizaine de producteurs de roses en Ontario et au Québec, on n'en compte plus maintenant qu'un seul ici: Rose Drummond.

L'entreprise familiale, en concurrence avec des producteurs d'Amérique du Sud, des Pays-Bas et même de Chine, a vu passer sa production de 3 millions de roses par année dans les années 90 à seulement 650 000 aujourd'hui. «C'est très difficile de faire concurrence à des pays où il fait chaud à longueur d'année», indique Marie Lampron, directrice du marketing de Rose Drummond et fille des fondateurs.

Pour y arriver, l'entreprise a misé sur les fleurs haut de gamme. Les rosiers, qui poussaient autrefois en pleine terre, poussent maintenant sur des tables dans un substrat de noix de coco. «Les plants sont renouvelés aux trois ans, nous utilisons des engrais biologiques et nous luttons contre les insectes avec des prédateurs naturels. Tout ça influe sur nos coûts, évidemment.»

En plus du marché des roses haut de gamme, qui représente toujours 80% de la production, Rose Drummond a dû commencer à diversifier ses produits. Depuis peu, l'entreprise fait pousser des fraises biologiques et de l'ail. «C'est un produit extrêmement frais que les clients apprécient beaucoup», assure Mme Lampron.

L'effet est bien moins romantique... et l'odeur, plutôt différente. «On n'a pas le choix. On suit le marché!», dit Mme Lampron.