Le député péquiste de Roberval, Denis Trottier, sort très déçu du débat de deux heures qu'il a eu avec la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normadeau, pour la convaincre de faire progresser le projet de loi 490 sur l'utilisation accrue du bois dans la construction.

« Il y a de la mauvaise foi de la part de la ministre et des députés présents. Ils n'ont pas vraiment démontré d'ouverture. Ils ne veulent pas du projet de loi, mais n'ont pas d'arguments convaincants. C'est une journée très grise pour notre industrie forestière et la fierté que nous avons pour nos forêts », a indiqué celui qui était seul de son camp devant la ministre et les députés Daniel Bernard, de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, et Jean D'Amour, de Rivière-du-Loup.

La ministre Normandeau a répété à maintes reprises que ce projet de loi contreviendrait à l'Accord canadien sur le bois d'oeuvre. « Ce n'est quand même pas le rôle d'un gouvernement de cautionner ou de se montrer en accord avec un projet de loi qui vient en contravention avec des accords qu'il signe lui-même. Alors, ça ne fonctionne pas. Ce qu'on dit à notre collègue, c'est : Accord sur le bois d'oeuvre, Accord sur le commerce intérieur. Là, on contrevient de plein fouet à deux accords qui sont très importants pour l'économie du Québec. Et ce projet de loi va contrevenir également au futur accord avec l'Union européenne », a-t-elle affirmé hier, lors du débat.

Or, cet argument ne tient pas, selon Trottier. « J'ai répété à plusieurs reprises que nous enlèverions les termes qui risquent de poser problème, soit certifié et transformé au Québec, mais elle n'a rien voulu comprendre », a-t-il indiqué en entrevue. Le député assure que son parti a consulté des experts du commerce international sur la question et que certains ont mentionné que le projet de loi pourrait contrevenir et d'autres non.

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