De façon générale, l'ancien gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, a réussi à éviter de parler politique au cours du premier discours qu'il livrait depuis qu'il a quitté son poste. Mais il n'a pu s'empêcher, lors de son passage à Calgary, mardi, de reconnaître qu'il aurait aimé être candidat à la présidence si la Constitution des États-Unis le lui avait permis.

L'ancien acteur de 63 ans a récemment complété son deuxième et dernier mandat - la Constitution l'empêche d'en solliciter un troisième - à la tête de l'État de la Californie. Il ne peut aspirer à accéder au plus haut poste du pays puisqu'il est né à l'extérieur des États-Unis.

Mardi, il a expliqué aux quelque 2000 personnes qui avaient déboursé 400 $ pour l'entendre parler que son agente de publicité l'avait déjà prévenu qu'il valait mieux se tourner vers d'autres projets et oublier la politique.

Pendant une séance de questions-réponses, l'ancien culturiste d'origine autrichienne a reconnu que la disposition qui l'empêche de se présenter comme candidat aux présidentielles était archaïque.

Il a ajouté que la Constitution devrait être changée, mais qu'il était désormais trop tard pour lui étant donné le temps qu'il faudrait compter pour procéder à cette modification.

Lorsqu'une personne dans l'assistance lui a demandé s'il se présenterait s'il le pouvait, il a répondu «oui» sans détour.

On a également demandé à Arnold Schwarzenegger de donner son avis sur l'exploitation des sables bitumineux albertains. Il a répondu qu'il aimerait effectuer une tournée de la région, un peu comme l'avait fait le réalisateur James Cameron et d'autres Américains bien en vue.

«J'aime explorer différents secteurs et apprendre des choses, et il s'agit d'un domaine que je ne connais pas beaucoup», a-t-il expliqué.

Il a précisé qu'il souhaiterait tout de même que les États-Unis soient moins dépendants du pétrole étranger, surtout des réserves du Moyen-Orient, puisque cela n'a «aucun sens de dépendre de personnes qui nous détestent».

Mardi soir, l'ancien gouverneur prendra la parole dans la ville de Winnipeg, puis à Toronto, mercredi. Il sera à de passage à Montréal jeudi, où il s'adressera aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.