Après Serge Ménard et Vincent Auclair, un autre député a affirmé hier s'être déjà fait offrir de l'argent. Il s'agit du libéral Pierre Reid.

L'histoire remonte à 1993, alors que M. Reid n'était pas encore député d'Orford. Il menait une campagne pour être nommé recteur de l'Université de Sherbrooke. «On a offert de m'aider avec de l'argent. J'ai dit: vous n'êtes pas dans la bonne place pantoute», a-t-il raconté hier.

Il indique qu'on ne lui a pas présenté de l'argent comptant. Et il affirme avoir refusé l'aide immédiatement. «Ça n'a pas été long, dit-il. Une campagne pour le rectorat de l'Université de Sherbrooke, ça ne se fait pas avec des sous. Ça se fait avec des idées. Et j'ai gagné.»

M. Reid a occupé ce poste de 1993 à 2001 avant d'être élu député libéral en 2003.

Il a refusé de nommer la ou les personnes qui lui ont offert de l'argent. «Ce sont des gens que personne ne connaît», s'est-il contenté de dire. Pourquoi voulait-on l'aider? «Je n'ai pas voulu le savoir», répond-il.

M. Reid a ensuite avoué qu'il ne s'agissait pas de membres de l'Université Sherbrooke. «Pour moi, quelqu'un qui t'offre de l'argent et qui n'est même pas à l'université, pour une élection à l'université, c'est quelqu'un qui veut des avantages qui sont illicites, ou qui sur le plan de l'éthique ne sont pas bons.»