L'organisme de refinancement hypothécaire américain Fannie Mae annoncé hier avoir subi au troisième trimestre une nouvelle très lourde perte nette, de 18,9 milliards US, qui l'a poussée à réclamer au Trésor une aide publique de 15 milliards US.

La perte sur ce trimestre a été réduite de 35% par rapport au même trimestre de l'exercice précédent, mais s'est aggravée par rapport au deuxième trimestre, où elle était de 14,8 milliards US, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Depuis le début de l'année, les pertes du groupe sous tutelle de l'État atteignent 56,8 milliards US.

Le groupe a attribué ce nouveau trou dans ses finances à «22 milliards US de dépenses, reflétant l'accumulation continue à la fois des réserves de pertes et des dépréciations dues à l'ajustement comptable au prix le plus juste».

Ces dépréciations sont attribuées au «nombre croissant de prêts qui ont été acquis auprès de détenteurs de titres adossés à des créances hypothécaires afin de poursuivre le programme de modification des termes de l'emprunt» pour les propriétaires en difficulté, a expliqué Fannie Mae.

L'organisme est en effet sollicité par les pouvoirs publics pour reprendre des titres adossés à des prêts immobiliers dont la valeur s'est effondrée, et soutenir de cette manière le marché immobilier. Par conséquent, le directeur de l'Agence fédérale de finance immobilière (l'administration de tutelle de l'entreprise) «a soumis une requête en vue d'obtenir 15 milliards US auprès du Trésor au nom de la société», a ajouté Fannie Mae.