La rafle d'hier constitue la troisième et dernière phase de l'opération Diligence. Entamée en 2007, cette enquête vise des activités de blanchiment d'argent et d'infiltration de l'économie légale dans le milieu de la construction par les Hells Angels. Entamée en 2007, l'enquête a donné lieu en juin dernier à une série de perquisitions dans des résidences et commerces de Labelle, Saint-Roch de l'Achigan, Laval, Montréal, l'Assomption, Lachute et Repentigny. Plusieurs de ces endroits étaient la propriété de l'influent Hells Angels Normand Marvin «Casper» Ouimet, du chapitre de Trois-Rivières. Cette série de raids a été suivie le 16 septembre par l'arrestation de six personnes qui blanchissaient les narcodollars de Ouimet et de son «frère» motard, Martin Robert, dans des compagnies off-shore enregistrées dans des paradis fiscaux. Parmi les accusés, on retrouve l'ancien «redresseur de situation financière précaire», Michel Sainte-Marie, son fils Dax, sa fille Mélanie, ainsi qu'un autre vieux routier du crime, Richard Felx, déjà condamné pour fraude. Hier, la Sûreté du Québec a affirmé être passé à la phase finale du dossier «Casper» Ouimet en portant des accusations contre 14 autres personnes soupçonnées de l'avoir aidé à prendre de l'expansion dans le secteur de la maçonnerie, au coeur de l'édification du gros oeuvre et de certains travaux de revêtement. Il comptait parmi ses alliés l'un des dirigeants de l'Association des propriétaires de grues du Québec, Louis-Pierre Lafortune, et un représentant de la FTQ-Construction, local 100 des métiers de la truelle, Guy Dufour. Au moment de mettre sous presse, Lafortune et trois autres suspects étaient recherchés.