Héroux-Devtek veut profiter du mouvement de consolidation dans les fournisseurs du monde aéronautique.

«On identifie des cibles, souligne son président, Gilles Labbé. Mais les propriétaires ont des attentes encore trop hautes. Les prix sont élevés. Ça peut prendre encore de six à neuf mois avant que ce soit plus réaliste.»

La société est à la recherche d'entreprises nord-américaines affichant des revenus de 30 à 50 millions, autant au Canada qu'aux États-Unis.

Elle s'intéresse aux fabricants de structures d'avions, de trains d'atterrissage et aux équipementiers, (systèmes hydrauliques, composites, etc.).

«Du côté des trains d'atterrissage, il y a peu de sociétés disponibles mais il y a beaucoup de consolidation à faire du côté structures car c'est un marché très fragmenté, dit M. Labbé. Il y a plus à faire de ce côté.»

Pour sa part, Héroux-Devtek n'est pas vendre.

«J'ai une bonne participation dans l'entreprise et les actionnaires importants, comme la Caisse de dépôt et Natcan, ne sont pas intéressés à vendre. À 53 ans, je suis encore assez jeune. On a construit une belle entreprise avec l'équipe et on peut encore la développer.»

International

Par ailleurs, la société québécoise a l'intention de s'implanter sur d'autres continents.

«C'est écrit dans le ciel qu'il va falloir devenir plus international, dit le président. Il faudra avoir des usines à l'extérieur de l'Amérique du nord, dans les pays à bas coûts. Les clients veulent réduire leurs coûts.»

Héroux-Devtek pourrait produire des pièces plus compliquées au Canada et en faire des moins complexes dans des pays à bas coûts.

«La première usine pourrait s'implanter en Pologne ou au Mexique, dit Gilles Labbé. Mais on est en phase d'exploration. Ça pourrait se réaliser d'ici deux à cinq ans. Avant de le faire, il faut avoir un niveau d'activité plus important dans nos usines nord-américaines et remplir toutes nos capacités de production.»