Un rapport financé par la Banque Toronto-Dominion soutient qu'Ottawa devra entreprendre une restructuration fondamentale de l'économie canadienne pour atteindre ses objectifs quant aux changements climatiques.

L'étude, réalisée par l'Institut Pembina, de Calgary, et la Fondation David Suzuki, de Vancouver, fait valoir que l'économie devra être restructurée de manière à ce que la richesse passe de l'Ouest vers le reste du pays.

Elle ajoute que l'objectif du gouvernement conservateur de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020 peut être atteint, mais uniquement en limitant la croissance en Alberta et en Saskatchewan.

Selon le rapport, grâce à des impôts directs ou en plafonnant les émissions et en forçant les compagnies à acheter des droits, le gouvernement fédéral recevrait environ 46 milliards ou plus en revenus, qu'il pourrait redistribuer par des dépenses et des réductions des impôts des particuliers.

La publication de ce rapport survient tandis que les pays se préparent à la rencontre de Copenhague où l'on discutera des projets futurs pour s'attaquer aux conséquences des changements climatiques.

Le rapport ne manquera pas de créer des tensions entre les provinces qui comptent sur la production de pétrole et de charbon, lesquelles devraient sacrifier leur croissance économique pour que des cibles réalistes puissent être atteintes, et le centre du Canada, qui serait moins affecté par les mesures préconisées et qui pourrait même en profiter.

Don Drummond, économiste en chef de la Banque Toronto-Dominion, a dit que la banque n'a pas souscrit à quelque cible que ce soit, bien qu'elle ait donné son appui à une politique de plafond d'émissions à l'échelle nationale.