Même si les marchés boursiers nord-américains figurent désormais parmi les plus chers de la planète, la Financière Banque Nationale (FBN) estime qu'il y a encore des gains à faire et continue de privilégier les actions par rapport aux titres à revenu fixe.

Les indices de référence représentent actuellement 14,5 fois les bénéfices de 2010, soit 50% de plus qu'en mars. «Malgré la force de leur remontée, les indices nord-américains ne nous semblent pas surévalués», écrit Pierre Lapointe, stratège (marchés financiers) à la FBN, dans le mensuel boursier de novembre. Les ratios cours/bénéfices pourraient encore atteindre 16 fois les bénéfices, estime la FBN.

Mais pour que cela se concrétise, il faut une accélération de la croissance des bénéfices, soutient la FBN. Chose plausible si on en juge par les prévisions optimistes des analystes. Reste que pour assister à une reprise durable, les profits ne devront pas seulement être le fait de compressions, mais aussi d'une hausse des chiffres d'affaires.

Les ratios cours/bénéfices pourraient même dépasser le niveau de 16 si la Fed maintient ses taux au plancher pendant la première moitié de l'année.

«Nous ne pouvons pas exclure des turbulences passagères en Bourse (après de bons chiffres pour l'emploi, par exemple), mais à moyen terme, nous préférons toujours les actions qui, habituellement, ont le vent en poupe au premier stade d'une expansion économique, écrit M. Lapointe. Elles devraient donc rapporter plus que les valeurs à revenu fixe.»

La FBN surpondère les secteurs de l'énergie, de la consommation discrétionnaire et des technologies de l'information. Elle sous-pondère la consommation de base de même que les télécommunications, dont les bénéfices devraient croître moins rapidement que dans les neuf autres secteurs du S&P/TSX.

Quant aux financières canadiennes, Pierre Lapointe estime qu'elles ont «moins de marge pour briller». Leurs actions progresseront encore, note-t-il, mais moins que celles d'autres secteurs.