Le groupe de services financiers Visa a publié en fin de journée hier un bénéfice net presque triplé pour son exercice fiscal 2008-2009, à 2,353 milliards US, dépassant les attentes des analystes à la fois sur l'année et sur le trimestre achevé le 30 septembre.

Le résultat des trois derniers mois de l'exercice s'élève à 514 millions US, alors qu'il y a un an, sous le coup de 1,1 milliard US de frais de justice, le groupe avait encaissé une perte de 356 millions US.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'affiche à 74 cents US sur le trimestre, là où les analystes n'en attendaient que 72, et à 3,23$US sur l'année là où le marché tablait sur 2,90$US. Toutefois sans la plus-value réalisée avec l'entrée en Bourse des activités brésiliennes au troisième trimestre, le bénéfice par action revient à 2,92$US.

Le PDG Joseph Saunders a souligné dans un communiqué qu'à l'entrée dans le nouvel exercice fiscal, il voyait «de premiers signes de stabilisation dans (ses) affaires».

Pour l'exercice qui vient de commencer, le groupe a indiqué tabler sur une augmentation de son chiffre d'affaires comprise entre 11 et 15% mais plus proche de 11%, et une progression supérieure à 20% du bénéfice par action, à la fois pour son exercice 2010 et son exercice 2011.

Le chiffre d'affaires a progressé de 10% sur un an à la fois pour la période juillet-septembre et pour l'année, à respectivement 1,879 et 6,911 milliards, a précisé le groupe.

Toutefois le volume des paiements réalisés sur les cartes de crédit Visa a reflué de 2% sur un an à 687 milliards US durant le dernier trimestre, en raison surtout d'un recul aux États-Unis et au Canada.

De son côté le nombre de cartes Visa en circulation dans le monde a augmenté de 5%, à 1,7 milliard, tandis que le nombre de transactions augmentait de 9% à 10,5 milliards US. Pendant les 12 mois, 39,9 milliards de transactions ont été réglées avec une carte Visa.

L'action Visa gagnait 0,8% après la publication de ces résultats, à 74,49$US, dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, après avoir cédé du terrain dans un premier temps.

«De toute évidence même le formidable grand Visa n'est pas immunisé contre la récession mondiale, quand les acheteurs font attention aux prix» soulignait l'analyste Jon Ogg sur le site spécialise 247WallSt.com.