La vaccination des employés de la santé a commencé hier à Lachine. Et la partie n'est pas gagnée.

«Avec la vaccination saisonnière contre la grippe, les années passées, nous avions de la difficulté à atteindre l'objectif de 60% chez les médecins», explique la directrice des services professionnels du Centre de santé et de services sociaux de Dorval-Lachine-LaSalle, Hélène Daniel, rencontrée au CLSC de la rue Notre-Dame à Lachine. «Cette année, beaucoup de médecins ne sont pas convaincus, à cause de la présence de l'adjuvant dans le vaccin.»

Une demi-heure après le début de la séance de vaccination au CLSC, une demi-douzaine d'employés étaient dans la section où ils doivent se reposer 15 minutes après avoir reçu le vaccin, au cas où ils auraient un malaise. Une autre dizaine d'employés attendaient pour recevoir le vaccin.

La séance de vaccination durait trois heures et le directeur général du Centre Dorval-Lachine-LaSalle, Yves Masse, espérait que 75% des 150 employés du CLSC se feraient vacciner. Une demi-douzaine d'autres endroits seront visités cette semaine par l'équipe de vaccination, puis une clinique permanente sera installée à l'hôpital de LaSalle la semaine prochaine pour les employés de l'hôpital, les pharmaciens et les autres médecins du territoire couvert.

«Dans mon équipe, tout le monde vient se faire vacciner», a indiqué une infirmière psychiatrique, qui a préféré ne pas donner son nom parce qu'elle ne savait pas si son employeur lui permettait de s'identifier. «Il n'y a pas eu de concertation. C'est comme ça, c'est tout. Personne n'a hésité.»

Selon le Dr Atika Ennaifer, une obstétricienne qui attendait de recevoir son vaccin en compagnie du Dr Daniel, le vaccin est difficile à «vendre» à ses patientes. «Elles hésitent à recevoir le vaccin normal contre la grippe, a dit le médecin. Dans 75% des cas, elles le refusent.»