La commission Bastarache devient «ridicule», «discrédite profondément nos institutions» et constitue un gaspillage de fonds publics, estime Pauline Marois.

Pour la chef péquiste, l'expert en analyse d'encre et en datation n'a pu faire, hier, «aucune démonstration qui prouve quoi que ce soit», alors que tous s'attendaient à des révélations significatives. «On peut peut-être obliger les gens à écrire avec le même crayon de la même couleur, comme ça, on n'aurait pas de problème», a-t-elle ironisé à la sortie d'une réunion de son caucus. «Ça devient ridicule, ce qui est en train de se passer.»

La commission Bastarache cherche selon elle à faire le procès de l'ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare, alors qu'elle a plutôt le mandat de vérifier si des juges ont été nommés sous l'influence de collecteurs de fonds du PLQ, comme l'allègue Me Bellemare.

«Me Bastarache a dit: «Je ne souhaite pas trouver un coupable.» Mais je crois que cette commission a démarré en pensant qu'elle avait un coupable et qu'on allait faire la démonstration qu'il l'est», a-t-elle affirmé.

«Ça discrédite profondément nos institutions, ce qui est en train de se passer. Et M. Charest en est au premier titre responsable parce que c'est lui qui a nommé la Commission pour juger une situation qui le mettait en cause, et c'est lui qui en a défini le mandat.»

Selon Mme Marois, la Commission «fait perdre de l'argent aux citoyens du Québec».