La Gendarmerie royale du Canada (GRC) stagnerait depuis des mois sur des cas de plaintes envers ses services, soulevant des inquiétudes concernant la résolution de ces affaires dans des délais réduits chez ceux ayant des doléances à l'endroit de la force policière nationale.

En date de la semaine dernière, selon la Commission des plaintes du public contre la GRC, l'organisme avait attendu 300 jours ou plus pour des indications finales de la part de la GRC dans 11 enquêtes concernant des plaintes. Parmi elles se trouve l'importante investigation sur l'affaire Robert Dziekanski, décédé après avoir reçu une décharge électrique d'un pistolet Taser à l'aéroport de Vancouver en octobre 2007.

Onze autres rapports sont demeurés entre les mains de la GRC pour une durée variant entre 180 et 300 jours, tandis que 22 autres ont été envoyés à la force policière il y a entre 30 et 180 jours.

Les policiers de la GRC ont indiqué qu'ils avaient simplement été trop occupés avec les Olympiques et les sommets internationaux pour être à jour dans leurs autres dossiers.

La commission vise à suivre chaque plainte à travers le processus - du dépôt initial jusqu'à la conclusion - aussi rapidement que possible, et à l'intérieur d'un exercice annuel, a précisé Jamie Robertson, porte-parole de la commission.

Avant qu'un rapport final ne soit publié, la commission envoie un rapport intérimaire au commissaire de la GRC, William Elliott pour obtenir des commentaires sur les constatations et des recommandations - une phase du processus pour laquelle la commission alloue 30 jours.

Paul Kennedy, l'ancien président de la commission, a déclaré dans une entrevue récente que l'absence de limites de temps pour que la GRC réponde à des constatations intérimaires était «une situation intolérable».