Même si le porte-parole de l'Alliance syndicale, qui représente les travailleurs québécois de la construction, soutient qu'il n'a pas demandé à ses membres de quitter les chantiers, ceux-ci étaient encore perturbés, vendredi.

David Fortin n'en démord pas. Selon le porte-parole de la partie syndicale, si des travailleurs quittent les chantiers, c'est qu'ils en ont ras-le-bol. Mais M. Fortin répète que l'Alliance n'a pas donné de directive à cet effet.

De son côté, l'Association de la construction du Québec est sceptique et croit que le syndicat agit de mauvaise foi puisqu'il affirme une chose mais fait son contraire. Le président de l'Association, Gilbert Grimard, soutient que les syndicats agissent de façon illégale en paralysant des chantiers.

Selon lui, les moyens de pression entrepris mercredi sont abusifs. Il questionne par ailleurs leur utilité, tout en réitérant sa demande à l'Alliance syndicale d'y mettre fin.

Par ailleurs, le dialogue entre les parties patronale et syndicale a été rétabli, jeudi.

Selon la négociatrice en chef de l'Association de la construction du Québec, Lyne Marcoux, les pourparlers ont été positifs, et elle dit s'attendre à une «détente» dans les moyens de pression.

Les deux parties ont convenu d'un agenda de discussions et les négociations reprendront lundi prochain, en présence d'un conciliateur.

Les pourparlers de jeudi ont notamment porté sur les avantages sociaux, un dossier cher à l'alliance syndicale.

La menace d'une grève générale illimitée est toujours présente. S'il n'y avait pas d'entente, le débrayage pourrait avoir lieu le 30 août prochain.

M. Grimard a toutefois bon espoir de s'entendre avec le syndicat d'ici cette date et croit qu'il suffit que les deux parties fassent preuve de «bonne volonté».

L'inverse, dit-il, nuirait non seulement à l'industrie mais à l'ensemble des acteurs impliqués dans les chantiers puisque plusieurs municipalités ont des échéances à respecter pour terminer leurs travaux.