Les centres jeunesse offrent des services de réadaptation aux jeunes qui ont été agressés, battus, abandonnés ou négligés par leurs parents, ainsi qu'à ceux qui ont des troubles de comportement sérieux.

> Selon la Loi sur la protection de la jeunesse, ces jeunes doivent être hébergés «dans un lieu approprié à leurs besoins et au respect de leurs droits». Avant 2007, la majorité d'entre eux étaient gardés dans des immeubles ou des unités verrouillés, appelés d'«encadrement intensif», même s'il ne s'agissait pas de délinquants. Dans certains cas, leur chambre pouvait être fermée aussi.

> En 1998, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a émis un avis juridique disant que cela revenait à garder ces jeunes en détention et violait donc la Charte québécoise, qui garantit à chacun le droit à la liberté.

> En 2007, la Loi sur la protection de la jeunesse a subi plusieurs changements. On en a profité pour déterminer les conditions requises pour garder un jeune dans un lieu verrouillé. Désormais, seuls ceux qui se montrent dangereux pour eux-mêmes ou les autres y séjournent. Et leur situation est révisée au minimum chaque mois. Chaque hébergement du genre doit être autorisé par le directeur général du centre jeunesse et être déclaré à la CDPDJ.

> Ce genre de garde est devenu l'exception. Des serrures et verrous ont été enlevés un peu partout dans les centres, et la grande majorité des jeunes vit désormais dans des unités ouvertes. Ils vont à l'école et exercent des loisirs en toute liberté.

* En 2009-2010, 689 jeunes ont été hébergés en encadrement intensif. Au cours de cette période, certains d'entre eux l'ont été plusieurs fois: la CDPDJ a en effet comptabilisé 1195 placements. Les jeunes en cause se sont relayés pour quelques jours ou quelques mois dans les 372 places disponibles partout au Québec.