Un présumé espion disparu après avoir été remis en liberté sous conditions à Chypre a usurpé l'identité d'un Canadien de cinq ans mort pour obtenir un passeport, soulevant de nouvelles questions quant à la sécurité entourant les documents de voyage.

Ce qui semble avoir été un abus du système canadien de passeports, par Christopher Metsos, met en évidence une lacune persistante ayant depuis longtemps empêché les responsables fédéraux de vérifier facilement les données figurant sur les certificats de naissance et de nationalité, documents souvent présentés par les gens qui font une demande de passeport.

Solon Savva, chef de mission adjoint à la Haute Commission de la République de Chypre à Ottawa, a confirmé les déclarations faites par le ministre de la Justice de l'île méditérranéene, Loucas Louca, voulant que Metsos, âgé de 54 ans, ait été en possession d'un «vrai passeport canadien, valide», obtenu en utilisant l'identité d'un ressortissant canadien mort à l'âge de cinq ans.

M. Louca a obtenu ces informations de Renata Wielgosz, ambassadrice du Canada à Chypre et en Grèce, selon M. Savva.

Le ministère canadien des Affaires étrangères refuse de répondre à toute question au sujet des affaires d'espionnage. De son côté, Mme Wielgosz n'a pas réagi à une demande de commentaire.

Christopher Metsos figure au nombre des 11 personnes - parmi lesquelles quatre qui prétendent être de nationalité canadienne - accusées d'avoir conspiré afin d'agir à titre d'agents secrets aux États-Unis pour le compte de la Fédération de Russie.