Le syndicat représentant plus de 2000 employés de Via Rail a exercé une plus grande pression à la table des négociations jeudi, donnant un avis de grève à la partie patronale.

Le syndicat canadien des travailleurs de l'automobile (TCA) a déposé un avis de grève de 72 heures à la suite de la dernière offre de la partie patronale.

Le représentant du TCA Bob Chernecki a déclaré que les employés étaient frustrés par le manque de volonté démontré par Via Rail de signer une nouvelle convention collective.

Les syndiqués ont indiqué que sans progrès significatifs, la grève sera effective dimanche à compter de minuit. M. Chernecki a précisé que les discussions achoppaient sur le tarif horaire, les avantages sociaux ainsi que la caisse de retraite.

Les négociations, qui ont lieu à Montréal entre la société de la Couronne fédérale et le syndicat, devraient continuer jusqu'à l'ultimatum.

Le porte-parole de Via Rail, Malcolm Andrews, a souligné que la partie patronale était prête à poursuivre les négociations et qu'elle était confiante de pouvoir trouver un accord avant l'échéance de l'ultimatum.

M. Andrews a ajouté que si jamais une grève était déclenchée, l'entreprise continuerait d'offrir à ses clients les services de base, incluant deux voyages par jour -plutôt que les quatre à six habituels- le long du corridor Windsor.

La saison touristique atteint des sommets au cours des mois d'été pour le plus grand service ferroviaire de transport des passagers au pays.

Plus tôt ce mois-ci, les travailleurs, qui incluent les vendeurs de billets et les employés d'entretien, avaient voté pour accroître les moyens de pression afin d'obtenir leurs revendications. Ils n'ont plus de contrat de travail depuis décembre 2009.

En juillet 2009, les ingénieurs de locomotive de Via Rail avaient déclenché une grève, paralysant de manière efficace le transport de milliers de clients de l'entreprise pendant plusieurs jours consécutifs.