Le nombre d'immigrants clandestins a augmenté de façon marquée au Québec et dans l'ensemble du Canada depuis 2006, a rapporté TVA, mercredi.

Selon des données de l'Agence des services frontaliers du Canada, obtenues par le réseau grâce à la Loi sur l'accès à l'information, il y avait plus de 53 000 immigrants clandestins au Canada l'année dernière.

En 2009, un peu plus de 2000 réfugiés politiques ont été admis au Québec et 11 000 au Canada. Mais plusieurs essuient un refus et restent au pays, parfois sous une fausse identité.

Le nombre d'immigrants clandestins est passé de 14 892 à 16 517 au Québec entre 2006 et 2009, selon une courbe croissante année après année. Au Canada, leur présence a gonflé de 43 820 en 2006 à 55 316 en 2008, avant de redescendre légèrement à 53 209 l'année dernière.

Durant la même période, les arrestations sont passées au Québec de 941 à 1182, entre 2005 et 2009, tandis qu'au Canada, elles connaissaient une croissance de 6451 à 7402.

Le traitement des dossiers des immigrants pouvant prendre de trois à quatre ans, ceux-ci trouvent de plus en plus difficiles de retourner dans leur pays d'origine, a fait valoir l'avocate en immigration, Sabine Venturelli.

Les autorités fédérales procèdent à de plus en plus de renvois, ceux-ci étant passés de 11 272 à 14 742 entre 2005 et 2009. Au Québec, il y avait eu 2194 expulsions en 2005; elles se chiffraient à 4000 en 2009.

La République tchèque détient le sommet des expulsions de ressortissants, avec 639, suivi des Etats-Unis, avec 2 822. Le Mexique vient au troisième rang, avec 4 662 ressortissants.