L'écrasement de l'hélicoptère de TVA a provoqué une onde de choc dans la salle des nouvelles du réseau de télévision, où un soutien psychologique a été offert aux employés toute la journée. «Toute la famille TVA est sous le choc, a résumé mercredi après-midi Serge Fortin, vice-président des nouvelles de TVA. Nous couvrons les nouvelles, mais quand elles arrivent à votre équipe, c'est toujours difficile.»

Le journaliste Réjean Léveillé et le pilote Antoine Léger ont subi plusieurs fractures mercredi quand l'hélicoptère de TVA s'est abîmé en bordure de l'autoroute Bonaventure, à Montréal.

M. Léveillé travaille pour le réseau depuis 20 ans, tandis que son collègue pilote l'hélicoptère de TVA depuis le début, en 2005.

Quand le réseau TVA a perdu contact avec l'hélicoptère, vers 7h25, les collègues des blessés se sont inquiétés. Quelques minutes plus tard, la confirmation de l'accident a provoqué «beaucoup de réactions» dans la salle de nouvelles, a dit Serge Fortin.

«Finalement, on est tous heureux de voir que l'incident ne s'est pas terminé de façon plus tragique que ça», a dit M. Fortin.

Le journaliste Félix Séguin s'est dit soulagé que ses collègues aient survécu à l'accident. «Ils vont devoir faire preuve de courage au cours des prochains mois, mais ils vont en être capables. L'important, c'est qu'ils soient encore là», a-t-il dit.

Félix Séguin a visité Réjean Léveillé à l'hôpital, mercredi. «Il m'a dit que le pilote était un héros, a confié M. Séguin. Antoine Léger a su garder son sang-froid. Il lui a dit qu'il allait se poser, sans jamais parler de s'écraser.»

Ce n'est pas la première fois que le journaliste Réjean Léveillé frôle la mort. Il a assisté presque en direct à l'effondrement du viaduc de la Concorde, en 2006.