Louise Harel se sentait «très en forme», dimanche matin, jour d'un vote qui allait déterminer si elle marquera l'histoire en devenant la première femme maire de Montréal.

«C'est la journée des Montréalais, a-t-elle déclaré à la sortie du bureau de vote où elle a elle-même exercé son devoir de citoyenne. L'avenir de Montréal est entre leurs mains. J'espère qu'ils voteront pour le changement.»

Mme Harel a évité de faire un bilan de cette campagne mouvementée et probablement épuisante pour elle. «Je suis très en forme.» Pour qui a-t-elle voté? «Pour le changement.»

La chef de Vision Montréal a refusé de dire si elle resterait à la tête de l'opposition officielle si elle perd les élections. «Ce n'est pas la question à poser aujourd'hui», s'est-elle bornée à déclarer.

Quel sera son premier geste, si elle est élue? «Remercier les Montréalais et faire le bilan.»

Louise Harel s'est ensuite rendue à l'église Sainte-Suzanne, à Pierrefonds, où des membres de la communauté égyptienne étaient rassemblés pour fêter la Toussaint. Devant environ 150 personnes, elle a prononcé ses derniers mots de la campagne électorale.

«C'est formidable de vivre dans une démocratie où l'on peut faire une différence. Si vous souhaitez du changement, nous vous l'offrons.» Elle a présenté son candidat à la mairie de l'arrondissement, Latef Zaki, qui s'est adressé à l'auditoire en arabe.

Mme Harel a consacré le reste de la journée à rédiger l'allocution qu'elle allait prononcer en soirée. Les partisans de Vision Montréal devaient se rassembler au centre Telus, au centre-ville de Montréal.

La chef de Vision Montréal a arpenté la ville en tous sens, au cours des derniers jours, dans un ultime sprint pour convaincre le maximum d'électeurs de voter pour elle. Samedi, elle a lancé un appel aux Montréalais pour obtenir une majorité claire au conseil municipal. Les derniers sondages plaçaient les trois candidats à la mairie, Gérald Tremblay, Louise Harel et Richard Bergeron, à égalité.