Des milliers de Québécois ont pris part, dimanche, à la 3e édition de la Marche de la mémoire dans 16 régions du Québec, dans le but de venir en aide aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et à leurs proches aidants.

Cette année, l'objectif financier a été fixé à 2 millions $. Les fonds recueillis serviront à accroître les services d'aide et de soutien des 21 sociétés Alzheimer à travers le Québec.

Au Québec, en 2009, c'est près de 120 000 personnes qui sont atteintes de la maladie. D'ici 25 ans, ce chiffre dépassera le cap des 260 000. En fait, d'ici à peine cinq ans, soit en 2014, le Québec pourrait compter jusqu'à 23 000 nouveaux cas de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc a rendu public dimanche le rapport du comité d'experts sur la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées, présidé par le docteur Howard Bergman, à l'occasion de la Marche de la mémoire.

Le rapport propose sept actions prioritaires, chacune d'entre elles étant assortie de recommandations. «Le docteur Bergman et les autres membres du comité ont adopté une perspective large et ambitieuse. C'était nécessaire pour bien cerner les enjeux auxquels nous sommes confrontés en raison de l'augmentation du nombre de cas. La maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées seront une partie intégrante de notre réflexion sur toute la question des maladies chroniques, l'une des bases de la planification stratégique sur laquelle mon ministère travaille pour la période 2010-2015», a déclaré le docteur Bolduc.

De son côté, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a rappelé avoir déposé un projet de loi visant la création d'un Fonds de soutien aux proches aidants assorti d'un budget de 200 millions $ sur dix ans, dont au moins 75 pour cent des sommes seraient consacrées à celles et ceux qui oeuvrent auprès de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies qui y sont apparentées.

«L'objectif ultime en est un de soutien, d'accompagnement, de répit et de formation à ces personnes qui prennent soin de leurs proches dans des circonstances souvent très difficiles», a mentionné la ministre Blais.