Les policiers Roberto Sforza et Fabio-Nicola Cavaliere ont été acquittés des accusations de brutalité envers Anne-Marie Péladeau. La force qu'ils ont utilisée lors de son arrestation, le 12 octobre 2005, était vigoureuse, mais pas criminelle, a conclu le juge Martin Vauclair, hier.

«Il faut se garder d'évaluer l'action policière en donnant trop de poids au recul confortable qu'offre la quiétude d'un bureau, par opposition à l'action de la rue», a noté le magistrat. Dans un jugement très détaillé de 30 pages, dans lequel il décortique tous les témoignages, il arrive à la conclusion que le film capté par TVA n'offre qu'un portrait partiel de ce qui s'est passé. En se fiant à divers témoignages, notamment de civils qui ont assisté à la scène, il conclut que Mme Péladeau a résisté à son arrestation jusqu'à la fin. Cela étant, les policiers étaient justifiés d'utiliser la «force nécessaire» pour la maintenir en état d'arrestation, comme le prescrit d'ailleurs la loi. C'est lorsque cette force devient «excessive» que le policier n'est plus protégé par la loi. Or, dans le cas qui nous occupe, la force utilisée était vigoureuse, mais pas excessive, a-t-il conclu.