Depuis hier, l'Outaouais ne compte plus que trois chirurgiens orthopédiques, alors qu'il en faudrait sept de plus pour répondre aux besoins de la population.

Depuis hier, l'Outaouais ne compte plus que trois chirurgiens orthopédiques, alors qu'il en faudrait sept de plus pour répondre aux besoins de la population.

À la suite d'événements survenus lors de ses vacances, le docteur Gilles Dextradeur devra s'absenter pour une période indéterminée puisqu'il est aux prises avec d'importants problèmes de santé, a précisé le CSSS de Gatineau.

"Notre service d'orthopédie est très fragile", a reconnu hier soir le directeur général du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Gatineau André Rodier, lors d'une séance publique du conseil d'administration.

"Je n'ai actuellement pas de plan B. On y travaille très fort", a-t-il assuré.

Alors que le Plan régional d'effectif médical (PREM) stipule que l'Outaouais doit compter dix chirurgiens orthopédistes pour répondre adéquatement aux besoins de la population, la région n'en compte plus que quatre, dont le Dr Dextradeur, selon l'organisme.

Les responsables du CSSS n'ont pas voulu préciser l'impact qu'aura l'absence du médecin malade sur les listes d'attente et sur les patients, mais le Dr Dextradeur avait confié au Droit en avril 2007 qu'il devait travailler de 70 à 80 heures par semaine et traiter de 30 à 50 patients urgents chaque matin.

"Certains jours, je peux voir jusqu'à 100 patients, avait-il alors déclaré. C'est beaucoup trop, ça ressemble à un McDonald's."

Le directeur général du CSSS a déclaré hier soir que l'organisme "travaillait avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, l'Agence de la santé et des services sociaux de l'Outaouais, la Fédération des médecins spécialistes du Québec, l'Association d'orthopédie du Québec et les hôpitaux d'Ottawa pour atténuer l'impact de cet événement sur les services offerts au CSSS de Gatineau."

Dans un communiqué laconique diffusé en fin d'après-midi, le CSSS de Gatineau affirme que les urgences orthopédiques seront assurées normalement.

L'organisme demande aux patients qui ont un rendez-vous en orthopédie avec le Dr Dextradeur de ne pas téléphoner à l'hôpital, qui se chargera de communiquer avec eux si leur situation l'exige.

cdubé@ledroit.com