Une enquête militaire sur l'incident survenu en juillet qui a entraîné la mort de deux enfants afghans conclut que les soldats canadiens ont suivi les procédures appropriées lorsqu'ils ont décidé d'ouvrir le feu.

Les soldats avaient tiré sur un véhicule qu'ils considéraient comme menaçant. Deux enfants se trouvaient à l'intérieur, avec leurs parents.

Le Service national des enquêtes des Forces canadiennes est arrivé à la conclusion que le conducteur du véhicule civil n'avait pas répondu aux avertissements alors qu'il s'approchait d'un convoi canadien.

Selon les enquêteurs, les soldats impliqués dans l'incident ont suivi des procédures appropriées d'escalade de la force et ont agi dans le cadre des règles d'engagement.

Des représentants militaires ont indiqué qu'un seul coup de canon de 25mm avait été tiré sur le véhicule roulant à vive allure, alors qu'il se trouvait à 10 mètres du convoi canadien. Les soldats craignaient un attentat-suicide.

L'armée affirme revoir régulièrement ses procédures afin d'éviter de faire des victimes civiles.

«La Force internationale d'assistance à la sécurité regrette profondément la mort accidentelle de ces deux enfants afghans», a indiqué le commandant de la force opérationnelle, le brigadier-général Denis Thompson, dans un communiqué diffusé mardi.

Les victimes, Maraka et Tor Jan, respectivement âgés de quatre et de deux ans, ont été tuées le 27 juillet dans le district de Panjwaii, au sud-ouest de Kandahar.

Leur père, Rozi Mohammed, attend toujours qu'une pleine compensation lui soit versée de la part du gouvernement du Canada. Il affirme avoir été obligé de quitter sa maison en raison de menaces proférées par les talibans parce qu'il avait parlé avec les troupes canadiennes. Maintenant forcé de payer la location d'une maison à Kandahar, au coût d'environ 90 $ CAN par mois, l'homme a exprimé de la frustration de ne pas avoir encore reçu sa compensation.

Un porte-parole des Forces canadiennes a expliqué que le processus d'indemnisation est lent, mais que c'est pour la sécurité même de M. Mohammed. S'il fallait lui remettre une grosse somme en comptant, cela ferait de lui une cible de choix pour des voleurs. Des responsables de l'équipe de reconstruction l'ont donc aidé à ouvrir un compte de banque, et les fonds y seront déposés en quatre versements.

L'armée ne divulgue pas les détails de la compensation.