L'intervention de l'ex-ministre libéral Thomas Mulcair pour empêcher Hydro-Québec d'accorder une subvention à un groupe environnemental est un exemple d'ingérence du gouvernement dans les affaires d'une société d'État, a déclaré mardi le chef de l'opposition Mario Dumont.

M. Dumont s'est inquiété que le gouvernement n'ait toujours pas versé une subvention de 2 millions $ au Centre québécois d'actions sur les changements climatiques que M. Mulcair a admis, lundi, avoir fait annuler il y a deux ans.

Le chef adéquiste a affirmé que le gouvernement du premier ministre Jean Charest devait rendre des comptes au sujet de cette décision ainsi que pour d'autres subventions accordées par Hydro-Québec à des organismes.

Selon M. Dumont, l'aveu de M. Mulcair, qui était alors ministre québécois de l'Environnement, témoigne d'une contradiction du discours du gouvernement concernant son souci d'indépendance envers la société d'État.

Lors d'un point de presse, le chef adéquiste a soutenu que le directeur de cabinet de M. Charest à cette époque était au courant de l'intervention de M. Mulcair.

Lundi, Le Devoir a publié des extraits d'échanges de courriels dans lesquels M. Mulcair, qui a quitté son poste peu après, exprime son désaccord envers l'attribution de cette subvention, qui a été annulée quelques jours avant son annonce officielle.