La Ville d'Ottawa a plaidé coupable hier a des accusations du ministère de l'Environnement de l'Ontario relativement aux déversements de près d'un million de mètres cubes d'eaux d'égout dans la rivière des Outaouais en 2006.

La Ville d'Ottawa a plaidé coupable hier a des accusations du ministère de l'Environnement de l'Ontario relativement aux déversements de près d'un million de mètres cubes d'eaux d'égout dans la rivière des Outaouais en 2006.

Lors d'une brève audience à la Cour des infractions provinciales d'Ottawa hier après-midi, la municipalité a reconnu avoir causé ou permis le déversement d'eaux d'égout dans la rivière des Outaouais et ne pas l'avoir rapporté au ministère de l'Environnement.

La séance, à la demande des deux partis, a ensuite été ajournée jusqu'au 23 septembre. Les avocats de la Ville et du ministère présenteront alors les faits et leur suggestion de sentence.

Rencontré par les médias après l'audience, un avocat de la Ville d'Ottawa a refusé de préciser la somme que la Ville proposera de payer.

"Nous allons continuer à travailler de près avec la Couronne", a simplement déclaré Stuart Huxley.

Dans une motion votée la veille, le conseil municipal d'Ottawa demandait au juge de limiter à 100 000 $ les amendes pour qu'elles soient remises équitablement aux Amis de l'île Petrie et à l'organisation Ottawa Riverkeeper.

Des citoyens présents à l'audience ont dénoncé l'attitude de la Ville qui "continue à dépenser l'argent des contribuables pour compenser ses erreurs au lieu de les corriger définitivement".

"Il y a beaucoup plus de problèmes enfouis qu'il y en a d'exposés", a soutenu Richard Bendall, qui souhaite que la Ville décentralise le traitement des eaux usées.

"Toutes les villes le font, sauf Ottawa, a renchéri Bruce Webster, du Rural Council of Ottawa-Carleton. Les sites de traitements locaux sont meilleurs pour l'environnement, coûtent moins cher et sont plus faciles à construire."

En raison d'un bris technique dans le système d'égouts mixtes, quelque 960 000 mètres cubes de matières fécales avaient été jetées à la rivière, entre le 31 juillet et le 15 août 2006, forçant cet été-là la fermeture de la plage de l'île Petrie pendant près de 40 jours.

cdube@ledroit.com