Les frais de scolarité que déboursent les étudiants étrangers qui fréquentent les universités québécoises risquent d'augmenter très prochainement dans six facultés. En effet, le ministère de l'Éducation du Québec cesse d'imposer à ces institutions d'enseignement un plafond maximal pour ces frais.

Ainsi, les universités québécoises pourront désormais fixer elles-mêmes les droits de scolarité des étudiants étrangers inscrits en médecine, en génie, en informatique, en sciences pures, en administration, en droit et dans le secteur des mathématiques.

L'objectif est de rendre les universités québécoises plus compétitives avec leurs vis-à-vis canadiennes, selon ce qu'a expliqué la ministre Michelle Courchesne en entrevue au quotidien Le Devoir.

Présentement, un étudiant universitaire étranger doit débourser environ 14 000 $ pour une année, au premier cycle, dans l'une des six facultés visées par la déréglementation. Ce montant est d'un peu plus de 12 000 $ pour ceux qui étudient dans les autres disciplines.

Selon les estimations rapportées par «Le Devoir», les universités de la province pourront ainsi compter sur des revenus supplémentaire de 16 millions $ par année.

Quelque 22 000 étudiants étrangers fréquentent les universités québécoises, selon des données de 2006. De ce nombre, environ la moitié proviennent de pays avec qui le Québec a conclu des ententes les exemptant de ces frais, et la déréglementation n'affectera pas ces étudiants.

Pour les six prochaines années, le gouvernement compte cependant offrir une compensation financière aux universités désavantagées par cette formule.