Quand il travaille à son bureau de circonscription, Robert Vincent troque généralement son habit pour une paire de jeans. «Je ne veux pas qu'il y ait de barrière entre les citoyens et moi. Je veux que les gens se sentent à l'aise», dit-il avec bagout.

Durant tout l'entretien, le sujet de la proximité et de la simplicité reviendra d'ailleurs sur le tapis à de multiples reprises. Le député bloquiste se plaît à dire que la politique ne l'a pas changé d'un poil. «Justement, en fin de semaine, quelqu'un me disait à quel point j'étais resté le même gars qu'avant.»

Si lui n'a pas changé, sa vie, elle, a pris toute une tangente, en 2004, après qu'il eut battu la libérale Diane Saint-Jacques par plus de 3000 voix. «Quand je suis arrivé en poste, il n'y avait plus que les meubles. On partait à zéro. Honnêtement, ça m'a pris deux ans pour m'habituer. Devenir député, c'est beaucoup d'apprentissage», confie M. Vincent.

Il y a pris goût cependant. «Depuis deux ans et demi, j'ai du plaisir et je sais davantage où je m'en vais.»